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Nouvelles revendications du M23 : Kinshasa rejette en bloc ! ...

Nouvelles revendications du M23 : Kinshasa rejette en bloc !

*Pas question de se prêter au jeu pipé du M23. En effet, après la signature du rapport sur le premier point inscrit à l’ordre du jour, à savoir : l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009, le Gouvernement de la République veut réorienter autrement sa position. Tout en restant dans l’esprit de la position exprimée par les Chefs d’Etat de la CIRGL, Kinshasa a fait une réplique acerbe face aux revendications multiformes du M23, sur des questions sécuritaires, politiques, sociales et économiques.

 

Dans un document de 14 pages remis au Facilitateur mardi, 12 février 2013, à Kampala, la délégation gouvernementale a rejeté en bloc lesdites revendications, en les qualifiant d’illégitimes, de sans objet ou tout simplement à reconsidérer. Seulement, des interrogations persistent sur la suite à donner par le M23 face à cette position de Kinshasa. Les pourparlers vont-ils se poursuivre ?

 

Quelle sera la position de la CIRGL eu égard à cette position de Kinshasa ? Toujours est-il que les négociations de Kampala vont droit dans le mur. Et ni la Force internationale neutre préconisée par la SADC, ni la brigade d’intervention à intégrer au sein de la Monusco, rien de tel n’est à envisager dans l’immédiat. La seconde étape des pourparlers de Kampala entre Kinshasa et le M23, après la signature du rapport sur le premier point inscrit à l’ordre du jour, à savoir : l’évaluation de l’accord de Goma du 23 mars 2009, a démarré avec la réplique acerbe du Gouvernement face aux revendications multiformes du mouvement rebelle du M23, notamment sur les questions sécuritaires, politiques, sociales et économiques. Pour Kinshasa, toutes les doléances du M23 sont illégitimes, sans objet ou à reconsidérer.

 

Et pour cause, la délégation gouvernementale estime que d’autres matières relèvent de la compétence de l’Assemblée nationale et comme tel, il n’y a pas lieu à les soumettre aux discussions. Bien plus, souligne la délégation de Kinshasa, les Chefs d’Etat de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) n’avait émis que le souhait de voir le gouvernement écouter le M23 sur ses autres revendications. Que cela n’émancipe en rien le M23 de la qualification de Force négative retenue contre lui par les Nations Unies. Cette position a été exprimée dans un document de 14 pages remis au facilitateur mardi, 12 février 2013, à Kampala.

 

D’après certaines indiscrétions, ce document aurait été soumis, au préalable, au Président Yoweri Museveni, avant d’être transmis au facilitateur, pour qu’à son tour, il l’envoie à la délégation du M23. Des brèches aux rebelles Au terme de l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009, Kinshasa n’est pas resté fermé. Il a laissé quelques brèches aux rebelles. Ainsi, dans le domaine militaire, a-t-on appris des sources digne de foi, seuls les soldats du M23 ayant la nationalité congolaise et dont le grade est égal ou inférieur au Lieutenant seront intégrés. Ce, à condition qu’ils soient aptes et candidats à cette intégration et qu’ils soient prêts à servir sous le drapeau à n’importe quel coin de la République.

 

Quant aux officiers du M23 non récidivistes et n’ayant pas trempé dans le recrutement d’enfants et qui ne sont pas poursuivis par la justice nationale et internationale, leur sort, a-t-on indiqué, sera délibéré au cas par cas. Des questionnements Il appert aux yeux des observateurs que la position tranchée de Kinshasa est de nature à appeler une autre réaction de la part du M23. Beaucoup craignent la reprise des hostilités au cas où un autre compromis n’était trouvé, encore que ces derniers temps, a-t-on fait savoir, ce groupe rebelle a renforcé ses positions aux alentours de Goma. Etait-ce dans le but de faire pression au Gouvernement ?

 

Puisque déjà informé de la position de Kinshasa, que diront les autres Chefs d’Etat de la CIRGL ? Vont-ils accompagner Kinshasa dans le sens de conforter sa position ou vont-ils se rétracter, pour envisager d’autres voies et moyens ? En tout état de cause, l’avenir proche pourra édifier les uns et les autres quant à la suite de ces pourparlers.

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