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De la Syrie, parlons-en ... (1)

La Syrie, sujet épineux entre Obama et Poutine en marge du G8

Reuters – lun. 17 juin 2013

Reuters/Reuters - En marge du sommet du G8 en Irlande du Nord, Barack Obama va tenter de convaincre Vladimir Poutine d'amener Bachar al Assad à la table des négociations pour mettre fin à deux années de guerre …plus civile en Syrie. /Photo prise le 7 juin 2013/REUTERS/Kevin Lamarque moins

LOUGH ERNE, Irlande du Nord (Reuters) - Barack Obama va tenter à partir de lundi, en marge du sommet du G8 en Irlande du Nord, de convaincre son homologue russe Vladimir Poutine d'amener Bachar al Assad à la table des négociations pour mettre fin à deux années de guerre civile en Syrie.

Le président américain et le chef du Kremlin ne se sont pas rencontrés en tête à tête depuis un an et leurs retrouvailles s'effectuent dans un climat tendu, alors que Washington a promis un soutien militaire aux rebelles syriens.

Moscou, allié indéfectible de Damas pour des raisons stratégiques, a exprimé son mécontentement de voir les Etats-Unis sortir de la réserve prudente qu'ils observaient jusqu'alors dans ce conflit.

Lors d'entretiens avec le Premier ministre britannique David Cameron à Londres dimanche, Poutine a renouvelé ses critiques à l'égard de la position occidentale, avec un ton peu conciliant.

"Je pense que vous ne nierez pas qu'il est inutile de soutenir des gens qui non seulement tuent leurs ennemis, mais leur ouvrent aussi le ventre pour leur manger les intestins devant le regard des caméras", a déclaré Poutine lors d'une conférence commune avec Cameron.

Le président russe faisait référence à une vidéo diffusée sur internet montrant un rebelle syrien arracher le coeur d'un soldat mort et mordre dedans.

"Est-ce ces gens que vous voulez soutenir ? Est-ce à eux que vous voulez fournir des armes ?"

La Russie rejette les affirmations des Occidentaux selon lesquelles les troupes syriennes ont fait usage d'armes chimiques, franchissant ainsi une "ligne rouge" tracée par les Américains.

Moscou s'inquiète de l'annonce par Washington du maintien de chasseurs F-16 et de missiles Patriot en Jordanie, à la demande du gouvernement d'Amman.

Ces équipements pourraient être employés dans la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne en territoire syrien, le long de la frontière jordanienne, pour protéger des civils et des rebelles qui ne cessent de perdre du terrain face aux troupes pro-Assad soutenues par des combattants du Hezbollah libanais.

ÉVASION FISCALE

Depuis son retour à la présidence de la Russie en 2012, pour un mandat de six ans, Poutine a adopté une rhétorique beaucoup plus agressive à l'égard de l'Occident.

La Syrie devrait dominer les discussions pendant les deux jours du sommet lundi et mardi, mais les questions économiques seront également présentes lors de la réunion des dirigeants de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis, du Japon, de la France, de l'Allemagne, du Canada, de l'Italie et de la Russie.

Ensemble, les pays du G8 représentent un peu plus de la moitié de l'économie mondiale estimée à 71.700 milliards de dollars.

Le rôle des banques centrales et la politique monétaire occuperont les discussions.

Selon un projet de communiqué, les participants devraient se prononcer en faveur de nouveaux efforts dans la relance des économies des huit après la crise financière mondiale.

Le Premier ministre japonais devrait profiter de l'occasion pour expliquer à ses partenaires les mesures fiscales et monétaires mises en place pour relancer la croissance dans son pays.

Une autre question concernera la lutte contre l'évasion fiscale dont David Cameron a fait une de ses priorités.

Le Premier ministre britannique a convaincu samedi dix territoires d'outre-mer ou dépendances de la Couronne considérés comme des paradis fiscaux de signer un traité international sur la transparence bancaire.

Toutefois, le G8 ne devrait pas aboutir à l'adoption d'une mesure commune visant à contraindre les entreprises à rendre publics leurs profits, leurs revenus et leurs impôts sur une base pays par pays.

Pierre Sérisier pour le service français

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