Mesdames et Messieurs de la presse,
Je vous remercie d’avoir répondu à mon invitation de ce jeudi 30 Mai
2013. Notre échange de ce jour s’articulera autour des deux axes suivants : d’adord, la politique intérieure et ensuite, la politique extérieure.
- POLITQUE INTERIEURE :
D’entrée de jeu, je tiens à apporter une précision claire, à propos de la nouvelle ayant défrayé la chronique de ces jours derniers, et qui porte sur ma supposée participation à la nouvelle Ceni. J’affirme ici et à la face du monde, que je ne suis pas candidat au poste de rapporteur à cette institution d’appui à la démocratie, et que cette question n’a jamais été à l’ordre du jour de l’agenda de mon parti. D’autre part, je tiens à marteler, qu’il n’y a l’ombre d’aucun désaccord entre mon Président et moi sur ce sujet. Toutes les spéculations observées à ce propos, sont sans objet.
L’actualité est aussi très marquée par la fracture, depuis le 28 novembre 2011,
entre un régime honni, qui s’accroche aux commandes des affaires de l’Etat et la GRANDE MAJORITE silencieuse dont les conditions d’existence deviennent de plus en plus inhumaines alors qu’elle avait porté son CHOIX de façon claire et sans équivoque sur le candidat N° 11, porteur du projet du « changement », j’ai cité Mr. Etienne TSHISEKEDI Wa Mulumba, Président élu de la RDC.
Les rapports du PNUD sur l’Indice du Développement Humain des trois derniers exercices 2010-2011-2012, le rapport «doing business» et bien d’autres en disent long sur le gâchis qu’a constitué cette escroquerie électorale. C’est dans ce contexte qu’il faut placer toute la distraction due à une lecture biaisée de la situation politique et géostratégique de la RDC : dialogue, pour les uns, concertations et cohésion nationale pour les autres. Une manière très subtile de chercher à légitimer un homme et sa clique, dont le seul but est de se maintenir militairement au pouvoir et de diriger la RD Congo par défi.
- POLITIQUE EXTERIEURE :
L’actualité de la politique extérieure de la RDC reste dominée par les tentatives de la mise en application de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba sur la PAIX dans la région des Grands Lacs africains. Comme nous le savons tous, d’une part, la RDC est, de tous les signataires dudit ACCORD, le maillon le plus faible du fait de l’absence d’un leadership fort, respectable et jouissant de la confiance et donc de la légitimité de notre Peuple. Et, d’autre part, l’accord n’intègre pas les exigences de politique intérieure dans le chef de deux de ses signataires très impliqués dans le drame vécu par notre peuple de l’Est et dont les accointances avec l’oligarchie militaro-affairiste du statu quo à Kinshasa est un secret de polichinelle. Ce qui rend très aléatoire cette mise en application. Encore une fois, je vous remercie pour votre attention et me tiens à votre disposition pour d’éventuelles questions portant sur mon propos.
Fait à Kinshasa, le 30/052013
Félix Tshisekedi
Secrétaire National aux Relations extérieures