"La réflexion sur la formation d'un gouvernement consensuel au Mali, la sécurisation des institutions" et la "protection" du président intérimaire "constituent des objectifs majeurs", a déclaré à l'ouverture M. Compaoré, médiateur pour la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Il faut noter que ni le président de transition Dioncounda Traoré, officiellement retenu pour des soins à Paris à la suite d'une grave agression fin mai, ni le Premier ministre Cheick Modibo Diarra n'ont fait le déplacement. Les autorités intérimaires maliennes, installées à la suite du putsch du 22 mars, sont seulement représentées par la ministre des l'Intégration africaine Rokia Traoré.
Une délégation de représentants du nord du pays, occupé par des groupes armés surtout islamistes depuis plus de trois mois, a quitté la salle du sommet peu avant la cérémonie d'ouverture, sans qu'il soit possible dans l'immédiat d'en connaître la raison.
M. Compaoré a souligné la nécessité de prendre des "dispositions urgentes" pour "faire face au péril terroriste au nord du pays", où la situation humanitaire connaît une "dégradation continue". Des représentants de la classe politique, des communautés religieuses et des syndicats, notamment, sont présents à Ouagadougou mais les organisations ayant appuyé le putsch - qui a précipité la chute du Nord - ont refusé de venir à cette réunion "de plus".