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La ambitions de positionnement strategiques de Kamerhe ....

Décidément Vital Kamerhe et ses affidés adorent l'arithmétique. On se souvient que Kamerhe fut l'un des maîtres d'oeuvre du système 1+4 en nourrissant, dans un coin de son coeur, l'ambition de rafler un des 4 vice-présidences. Lorsque la vice-présidence revenant au Gouvernement a été cédée à mbuta Yerodia, il ravala sa colère et sa déception pour ne pas froisser ce vieux briscard qui a la répartie facile.
Cependant, ce n'était que le début de l'expression des ambitions que Kamerhe va faire croître au file du temps et des événements.
 
Lorsqu'il prend la tête du PPRD, il ne supporte aucune émergence d'un quelconque leadership. Tous les caucus - des jeunes ou des femmes - sont dissous, par exemple. Lorsqu'approchent les élections de 2006, Kabila sent la nécessité de constituer une alliance politique, non seulement pour s'assurer la victoire, mais pour se constituer une majorité parlementaire.
 
Kamerhe prend ombrage sur feu Philippe Futa chargé de recruter du monde pour la formation de l'AMP. Il aurait souhaité, et il le disait tout haut, qu'on laissa le PPRD constituer cette majorité, mais les événements vont le démentir : le PPRD n'avait raflé que 125 sièges à l'Assemblée nationale, loin, très loin des 251 requis pour remporter la majorité.
 
Entre les deux tours de la présidentielle, Kabila décider de nouer une alliance stratégique avec Gizenga et Nzanga. Kamerhe joue des pieds et des mains pour faire échouer la démarche, mais là aussi, les faits vont le confondre : sans ces alliances, Kabila aurait eu du mal à prendre le dessus sur Bemba qui avait un meilleur encrage à l'Ouest du pays et dans son Equateur natal. Gizenga lui a donc privé du Bandundu et Nzanga lui a grignoté quelques pans de l'Equateur.
 
Le fait est que Vital Kamerhe rêvait de prendre la Primature en devenant Premier Ministre. Mais lorsqu'il lui est confié le perchoir de l'Assemblée Nationale, il va ouvrir une véritable croisade contre ses alliés au Gouvernement. Une pluie de motions fait défiler les ministres au Palais du peuple, parfois dans le but de renverser le Gouvernement pour que lui, Kamerhe, aie la chance de rebondir.
 
Vient alors une autre croisade qui souffle sérieusement dans le pré-carré du Chef de l'Etat. la vérité est que Vital Kamerhe n'a jamais rien eu contre Kabila. Il a plutôt eu des oeufs à peler avec son entourage à commencer par feu Katumba Mwanke pour aller plus loin en passant par Evariste Boshab. Relisez son discours qu'il avait tenu avant de démissionner et vous rendrez compte de ce que je dis.
 
En effet, enfermé à l'Assemblée nationale, Kamerhe se sentait éloigné de Kabila et avait l'impression de perdre son influence auprès de celui-ci. En arrivant au perchoir de la chambre basse, Kamerhe avait effectivement fait le bilan des joutes antécédentes pour constater combien il avait été culbuté par les forces contraires à son influence.
 
Et la goûte d'eau de trop aura été la traque conjointe des FDLR. Kamerhe ne supporta pas que cette opération fut déclenchée. Lors d'une réunion tenue au PPRD et à laquelle il fut convié, il le déclara très clairement : "je venais de discuter de cette question avec le Chef de l'Etat pendant trois heures, soit de 11 heures à 13 heures. Le Président m'avais assuré que cette opération n'allait plus avoir lieu. quelle ne fut pas ma surprise, en arrivant au bureau, de suivre presqu'en direct sur France 24 l'entrée des troupes rwandais au Nord-Kivu", expliquait-il.
 
En réalité, Joseph Kabila, comme tout bon responsable qui confronte les points de vue avant de prendre une décision, avait pris le temps d'écouter d'autres sons de cloche que celle de Kamerhe.
 
Aujourd'hui, voici Kamerhe revenir avec une nouvelle formule 1+1+1 dans laquelle il se positionne en ordre utile. BONNE CHANCE A LUI, mais attendons ce que nous dira le futur.
 
Pascal Debré Mpoko
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