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07/11/12/REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (CongoForum)

07/11/12/REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (CongoForum)

 

La principale information du jour porte sur la réélection de Barack Obama et ses conséquences. Le site Digitalcongo en profite pour mériter ce jour le Grand Bonnet d’Ane de la Presse Internationale en annonçant Obama comme étant « le deuxième président démocrate américain après Bill Clinton, depuis la seconde guerre mondiale ». Cela revient à rayer de l’Histoire notamment JF Kennedy, LB Johnson et J Carter. Bravo !
L’on s’interroge bien sûr surtout sur la signification de l’événement du point de vue de la politique africaine. Cela signifie-t-il qu’il y aura un changement significatif de la politique US dans la région des Grands Lacs ?
Si l’on fait abstraction de cet événement international de première grandeur, le sujet qui fait couler le plus d’encre dans les rédactions kinoises est toujours le débat budgétaire.

Obama / les faits

Près de 200 millions d'Américains ont voté hier pour élire le 45eme président des Etats-Unis, renouveler la totalité des sièges de la Chambre des Représentants et un tiers des sièges du Sénat. Obama aura donc doublement gagné sa place dans l’Histoire. Il est réélu pour un second mandat à la Maison Blanche. Chicago est en liesse. En revanche, le rapport de force reste le même au Congrès. Obama se trouve donc dans ce qu’en France on appellerait une situation de « cohabitation ». C’est tout, sauf confortable.
Le Président des Etats-Unis va devoir s’attaquer à la «fiscal cliff ou falaise fiscale» qui menace l'économie américaine et la croissance mondiale. Les experts du FMI le mettent aussi en garde : « L'absence d'accord sur les politiques fiscales et budgétaires à court terme déclencherait un resserrement budgétaire sévère en 2013 menaçant la reprise ». La « falaise fiscale » américaine consiste en 600 milliards $ de réductions de dépenses et de hausses d’impôts qui entreront automatiquement en vigueur des le début de l’année 2013 si le Congrès et la Maison blanche ne s'entendent par sur un plan budgétaire alternatif et crédible.

La première puissance économique mondiale a une dette publique de prés de 16 000 milliards $ dépassant 100% de son PIB.

Obama / les commentaires de la presse

Le Potentiel titre « L’Afrique attend plus d’engagement d’Obama »
Ce quotidien note que dès sa première élection en 2008 comme premier afro-américain à la tête des Etats-Unis, l’Afrique attendait voir le président Barack Obama se pencher utilement sur son sort. Quatre ans après, elle n’a été servie que par de belles paroles. Cette Afrique « des hommes forts et non des institutions fortes » que le président Obama a dénoncé dans son discours d’Accra est toujours là, très active, semant la désolation dans un continent pourtant voué à un avenir prospère. Réélu pour quatre nouvelles années à la tête de la première puissance économique et militaire mondiale, l’Afrique attend du président américain plus d’actions que de paroles stériles.
Le peuple américain vient de renouveler sa confiance à Barack Obama en le portant pour quatre nouvelles années à la tête des Etats-Unis. Pour son dernier mandat à la tête de la première puissance mondiale, Barack Obama a l’occasion de parachever l’œuvre qu’il a commencée en 2008 en invitant les Etats-Unis et le monde à rêver autour de son slogan de campagne : « Yes, we can ». Comme le monde qui a cru en lui, l’Afrique dont il est issu, parce que né d’un père kenyan, a trouvé en Obama un messie pour la sortir du gouffre. Toute l’Afrique avait dès lors les yeux rivés sur l’homme qui trônait désormais à la Maison Blanche, précise Le Potentiel.
Mais, « Quatre ans après, l’Afrique se trouve toujours à la case départ. La présence d’Obama à la tête de la première puissance économique et militaire mondiale n’a rien changé sur le sort pitoyable qui continue à s’abattre dans le continent noir. Peu d’avancées ont été enregistrées sur le terrain de ce que, depuis Accra, le président Obama avait appelé l’Afrique « des hommes forts ». Contrairement au vœu exprimé par le président américain de voir émerger une Afrique « des institutions fortes », le continent noir patauge. Pire, elle régresse aussi bien en termes de développement que de démocratie ».
(L’élection d’Obama a eu une signification historique en ce sens qu’il était le premier président « de couleur », comme Kennedy avait été le premier de souche irlandaise catholique. En Afrique, on se plaît à considérer que cela crée un lien entre lui et l’Afrique et l’on contemple affectueusement sa grand-mère au Kenya. Or, la signification historique de la première élection d’Obama, premier président « de couleur » se rapportait surtout à la situation des Noirs et d’autres minorités « ethniques » aux USA dont le premier problème est la pauvreté. La grande idée d’Obama, c’est d’amener les Etats-Unis à faire partie des nations civilisées, ayant organisé un minimum de sécurité sociale. En ce sens, son programme est effectivement lié à sa couleur de peau. Mais c’est lié à une réalité sociale étatsunienne : il ne faut pas rêver et en faire un panafricaniste ! NdlR)

La Référence + titre « Situation sécuritaire toujours préoccupante à l’Est de la Rdc : réélu, Obama engagé à appuyer la Rdc ».
Selon la presse américaine, Obama est le 2ème président démocrate à avoir été réélu après Bill Clinton depuis la 2ème Guerre mondiale, écritLa Réf+. Les Américains lui donnent la chance de parfaire son programme perturbé par la grave crise internationale. Il vient d’être réélu avec 281 voix par des grands électeurs contre 203 à son challenger Romney. L’Afrique et la Chine fêtent sa réélection.

Bien que le système américain soit compliqué, obsolète et tout sauf transparent, Obama n’a en tous cas pas dû sa réélection à la tricherie. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Voyez la RDC !
Les élections du 28/11/11 ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.

Est

D’aprèsLe Palmarès, « Le vent commence à tourner contre l’homme de Kigali : Kagame dans le collimateur de l’Angleterre ».
La décision de rétablir partiellement l’aide budgétaire au Rwanda étant sévèrement critiquée à ce jour à Londres, une enquête a été ouverte, à ce sujet, au Département de développement international. On estime que la décision d’Andrew Mitchel fut prise dans des conditions très floues, à en croire le journal, ce qui fait dire à notre confrère qu’une véritable tempête secoue la classe politique anglaise.

Le Potentiel indique que « Selon Raymond Tshibanda : la force neutre sera opérationnelle dans les prochaines semaines ».
Le ministre congolais des Affaires étrangères, a déclaré ce mardi à Kinshasa avoir la conviction que cette force qui doit être déployée à la frontière entre la Rdc et le Rwanda sera opérationnelle dans les prochaines semaines. Il l’a dit à l’issue de l’audience qu’il a accordée à la sous-secréatire d’Etat américain aux Affaires politiques, Wendy Sherman, comme l’indique ce quotidien.

L’Observateur annonce « Docteur Mukwege veut retourner en Rdc "le plus tôt possible" ».
Le gynécologue Denis Mukwege a déclaré mardi 6 novembre son intention de retourner à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC) «le plus tôt possible», dès que sa sécurité pourrait être assurée. « Dès que j’aurai une sécurité suffisante, mon projet est de retourner le plus tôt possible», a indiqué le Dr Mukwege à des journalistes après avoir été reçu au siège de la Commission européenne à Bruxelles.

Budget

A côté de la réélection d’Obama, qui relève surtout de la littérature de circonstance, le débat budgétaire est l’autre « vedette » du jour.

La Prospérité titre : « Budget 2013 irréaliste et illusoire : Clément Kanku exige la démission de Matata Ponyo ! ».
Ce journal note que comme prévu, le débat sur le projet de loi des finances 2013 a été très houleux hier mardi, 6 novembre, dans la salle du Congrès de Palais du peuple. Des interventions des honorables députés, celle de Clément Kanku Bukasa wa Tshibuabua, élu de Dibaya, dans le Kasaï Occidental. Sans aller par le dos de la cuillère, ce budget est jugé irréaliste. Après avoir parcouru ce budget et après vous avoir vu à l’œuvre, a-t-il dit, je constate ce qui suit : votre budget est loin d’être réaliste, il est fantaisiste ou mieux illusoire comme le précédent souhait.

A ce sujet, La Prospéritéécrit encore: « Budget 2013 : Alain Lubamba invite Matata à créer une chaîne de la recette ! »
A la Une, le journal raconte que l’ambiance est à la surchauffe à la Représentation nationale où le débat général sur le projet du Budget 2013 a atteint son point culminant hier, au Palais du Peuple. Alain Lubamba wa Lubamba, membre du Groupe parlementaire «Reconstruction, Eveil et Ecologie», a salué, avant tout, les efforts du Gouvernement pour l’amélioration du taux de réalisation des recettes courantes, soit 77,5 % de réalisations ; bien que ces recettes ne permettent pas au Gouvernement de supporter la charge des dépenses publiques.
C’est ainsi, ajoute La Prospérité qu’il encourage l’Exécutif central à prendre des mesures concrètes en vue de mettre en place, à côté de la chaîne de la dépense, une chaîne de la recette qui aura pour bénéfice de recenser et d’identifier chaque acte générateur des recettes publiques en indiquant sa nature. Toutefois, l’élu de la circonscription électorale de Kabinda recense une contre-performance alarmiste en termes de mobilisation des recettes en 2012.
Côté dépenses, ce Vice-ministre Honoraire du Budget pense que près de 2 millions cinq cents dollars pour les équipements de bureaux et informatiques, rien que pour la Primature, sont excessifs. A moins, dit-il, de transformer l’Hôtel du Gouvernement en un hôtel 5 étoiles. Par contre, pour le Service National, 1.379.754.012 FC pour achat d’équipements agro-sylvo-pastoraux, Alain Lubamba trouve bien à propos cette dépense parce qu’il faut redynamiser le Service national qui doit agir comme instrument pilote de la lutte pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire, conclut le journal.

La Référence+ indique « Examen à l’Assemblée nationale de la loi des finances pour l’exercice 2013 ».
La plénière de l’Assemblée nationale a entamé mardi l’examen des prévisions budgétaires de l’exercice 2013, présentées la veille par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo. Ce projet de budget chiffre à 6.973.009 milliards de Fc présente un solde déficitaire de 104.3 milliards de francs congolais à rechercher par le gouvernement, indique La Réf+.

L’Observateur écrit à la Une : « Budget 2013 : Richard Ndambu favorable à l’amélioration du budget de la santé. »
Il précise que le budget alloué au secteur de la santé en République démocratique du Congo est passé de 507 millions de dollars américains en 2012 à 205 millions de dollars américains en 2013. Cette situation préoccupe au plus haut point le député nationale Richard Ndambu Olang. Il en a fait part lors des débats sur le projet de budget exercice 2013 ouverts ce mardi 6 novembre à l’Assemblée nationale.
L’Observateur note qu’intervenant du haut la tribune de l’hémicycle du Palais du peuple ce mardi 6 novembre, l’honorable Richard Ndambu a fustigé ce qu’il a qualifié de réduction sensible des crédits alloués au secteur de la santé. Toujours dans son intervention, ce médecin de formation et ancien gouverneur de la province de Bandundu s’est félicité de la création d’une ligne de crédit pour l’achat des vaccins avec un crédit alloué évalué à 86.832 millions de francs congolais. Ceci met fin au système de financement de la vaccination des enfants congolais avec l’argent des partenaires dont il s’est félicité.

Divers

Le Guide titre « A cause des dettes mutuelles : la Dgi et la Snel à couteaux tirés ! ».
D’après lui, le ministre Délégué aux Finances Patrice Kitebi et son homologue Bruno Kopandji des ressources hydrauliques et Electricité ont échangé le lundi 5 novembre dernier et à la fin de leurs échanges ont résolu de laisser la Snel se servir de ses comptes.

©CongoForum, le mercredi 7 novembre 2012

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