Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

SANS COMMENTAIRE ...

BIOGRAPHIE DE KABILA : LE DIPLÔME SEUL NE SUFFIT PAS, IL FAUT LE VALORISER

Dans nos réseaux sociaux, très souvent, le commerce d´idées sort de son sentier habituel pour se limiter aux débats personnalisés en y apportant rien de positif dans ce qui devait être, des vrais débats sur des vrais problèmes quotidiens de notre pays dans l´espoir d´apporter des solutions qu´attendent impatiemment notre peuple et notre chère nation.

C´est facile sous prétexte d´être intellectuel possédant x et y diplômes et à la fin, arriver à débiter des insanités, des choses à double sens en s´habituant plus, dans l´injure facile que la reproduction de l´excellence. L´équivoque de la situation fait que chacun peut croire ce qu´il veut et, peut se faire son idée en tirant ses propres conclusions. L´on ne peut se cramponner à une seule recette provenant même du plus savant parmi nous, en la considérant comme une vérité absolue. La réalité est que, certains veulent faire croire que notre pays est honnis par ce que disent-ils, le Président actuel n´a pas droit d´être à cette place et, ne serait pas à la hauteur de la situation vu son cursus scolaire. Point barre ! Ont-ils raison ? Que nenni !

Parbleu ! Un tour d´horizon nous fait voir qu´un tel déferlement vitupératif allant de la satire via la rage pour découler à une hargne postillonnante aurait du bénéficier un euphémisme dans les styles employés car il n´est pas insultant de devenir Président d´une nation sans une haute qualification d´études supérieures. L´histoire renseigne plusieurs personnalités politiques, de surcroît autodidactes, se sont hissées au pouvoir sans y mettre les pieds dans une école des hautes études.

Il est de bon ton ici de citer quelques exemples et pousser l´opinion Congolaise à se demander si ces autres dirigeants qui sont dans la même situation ailleurs au monde, seraient à longueur de journée, rejetés, honnis et moins considérés par leurs peuples.

En Afrique du Sud, l´actuel Président Jacob Zuma que le célèbre journal "Time" a classé huitième sur sa liste des cent personnes les plus influentes au monde en mai 2008, affirme fièrement ceci : "Les circonstances ne m´ont pas permis d´aller à l´école, j´ai décidé de me construire moi-même". Il dit savoir lire et écrire de la part de l´un de ses cousins. Il a appris sur le tard et sur le tas. Garçon de course analphabète à Durban, il rejoignit l´ANC depuis l´âge de 17 ans et, a lutté coriacement contre l´apartheid jusqu´à obtenir la considération et l´estime de ses supérieurs de l´ANC puis du peuple Sud africain libéré de l´apartheid. Il n´est pas aussi insulté, haï et moins considéré dans son pays. Personne nous dira ici que dans son parti, l´ANC, il n´y a pas des diplômés d´études universitaires pour qu´il soit la seule alternative. Son long combat a payé.

Le 18 décembre 2005 en Bolivie, le monde a vu, comment Juan Evo Morales est devenu Président de son pays, lui, un paysan qui n´a pu poursuivre des études universitaires. Aimé par son peuple, il fut réélu le 06 décembre 2009. L´on entend pas les Boliviens se mordre les doigts parce que leur Président n´a pu décrocher un titre universitaire. D´autant plus chez un être humain, la sagesse et la perspicacité à défendre ses convictions comptent aussi. La preuve, ce fils d´éleveur qui a exercé des emplois aussi divers comme berger, paysan, peintre en bâtiment, maçon, boulanger, joueur de football, service militaire obligatoire...n´a pas prêté le cerveau d´un universitaire pour défendre ses convictions jusqu´à devenir un grand syndicaliste dans son pays.

A Montévideo, le Président José Mujica Cardano dit "Pépé", ex-guérillero des Tupamaros dans les années 1960-1970, ancien prisonnier pendant douze ans (1973-1985) sous la dictature Uruguayenne est un autre exemple. Son statut professionnel renseigne que c´est un exploitant agricole. Deuxième Président de gauche dans l´histoire de son pays, il fut député, sénateur puis ministre de l´agriculture avant son élection à la tête de son pays, le 29 novembre 2009.

Avant d´accéder au pouvoir, il entretenait déjà de très bonnes relations avec l´ancien Président Brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva. Ce dernier, est un cas de figure comme les autres. Issu d´une famille très pauvre, obligé de survivre, il débuta déjà des petits boulots dans la rue à l´âge de 10 ans. Avant de devenir Président du syndicat de la métallurgie qui l´a propulsé dans la scène politique, Lula fut cireur de chaussures, vendeur de cacahuètes, tourneur puis ouvrier métallurgiste. Il a fait la fierté du Brésil, c´est lui qui, sans diplôme universitaire et autres titres académiques honorifiques, a engagé le Brésil sur la voie de l´émergence jusqu´à détrôner la 6ème place à l´Angleterre dans le classement mondial des pays riches.

Toujours en Amérique latine, nul ne présageait que cet autre révolutionnaire bolivariste, Nicolas Maduro Moros, ancien chauffeur de bus et virulent syndicaliste, à peine le bac en poche, bras droit et homme de confiance d´Hugo Chavez, allait devenir Chef de la diplomatie de son pays avant de postuler à la mort de son mentor au poste de Président, élection qu´il remporta in extremis avec un écart de 1, 59 % devant son rival, Henrique Capriles Radonski, le 15 avril de cette année.

Pour revenir en Afrique, après son bac, Kagame a complété une formation militaire aux États Unis. Au Madagascar, Andry Rajoelina a arrêté ses études au niveau du bac et deviendra Disc Jockey avant de se lancer dans les affaires. Pourtant, l´handicap de ne pas poursuivre ses études et de détenir un diplôme des hautes études, n´a pas empêché le directoire militaire de son pays de lui confier le pouvoir le 19 mars 2009 succédant à Marc Ravalomanana dont la pression de la rue a eu raison, le poussant à la démission, le 16 mars 2009.

De tous ces exemples dont la liste serait non-exhaustive, jamais, on a vu les intellectuels et les peuples de ces pays se moquer de leurs Présidents par manque d´un diplôme d´études supérieures. Au contraire, ces derniers sont soutenus sauf en RDC où, tout est en l´envers, et tout pause problème.

Au regard de ce qui précède, le débat sur les études du Président Congolais est un leurre. Au demeurant, plusieurs intellectuels bardés des diplômes ne seraient pas à la hauteur de réaliser ce que Kabila, Zuma, Morales, José Mujica, Maduro... font au quotidien. Nous avons vu qu´au Brésil comme ailleurs, certains élites ne sont pas encore capables de réaliser l´exploit de Lula. A l´instar de ces autres peuples du monde, un peu de considération et du respect au Président Kabila ne coûte rien. Qui ne sait pas que les écrits, les idées et la pensée de Lumumba ne sont ni des théories d´une quelconque science apprise à l´université mais bien des convictions et des valeurs innées que Dieu implante à qui il veut ? Notre héros national, reconnu au niveau mondial comme un grand penseur n´a pas fait des études supérieures. Ceci dit, le diplôme seul ne suffit pas, il faut le valoriser.

JP-Vununu, Congo Mon Amour, le 27 juin 2013

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :