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Rd Congo: Polemique sur la publication du livre de Pierre Peans sur Kabila ...

Pierre Péans a été induit en erreur. C'est un écrivain sérieux, honnête mais il connaît mal les réalités locales du Kivu.
 

D'abord, je mets au défi Pierre Péans de publier la déclaration par laquelle Laurent Kabila aurait eu à présenter James Kabarebe comme congolais. Elle n'existe pas.

 
Laurent Kabila avait bien dit avoir confié provisoirement la direction de l'armée "à l'une de ces personnes venues nous aider".

La déclaration de Laurent Nkunda sur Joseph Kabila que vous invoquez se situe dans le cadre de l'action psychologique de la guerre du Rwanda contre le Congo. Quoi que Congolais de naissance et donc de nationalité, Nkunda fait partie de ces Tutsi attirés par le Rwanda pendant la guerre de reconquête et plus encore depuis la victoire du Fpr. Revenus au Congo sous la férule du Fpr, tout le monde sait que c'était pour y accomplir une mission de démembrement et d'annexion du Kivu. Cette entreprise fut mise en échec par les Kabila, père et fils. Depuis, le Rwanda n'a évidemment pas abandonné ses objectifs mais a changé de stratégies.

 


Joseph Kabila n'a jamais été soldat du Fpr.

La déclaration de Nkunda a été produite par la même officine, à l'époque de Patrick Karegeya, aujourd'hui opposant à Kagame, du leurre selon lequel Joseph Kabila ne serait pas le fils de son père, après que la tentative de coup d'Etat à Kinshasa ait échoué malgré l'assassinat du Président et sa succession par son fils.

Naturellement, on ne peut rien pour ces compatriotes portés à lire les événements avec leur coeur plutôt qu'avec la raison.

Une fois encore, Pierre Péans ne peut pas donner la moindre preuve que Joseph Kabila ait été soldat d l'armée rwandaise, parce c'est tout simplement contraire à la vérité.

Mais il est vrai que Joseph Kabila a étudié à l'Académie militaire de Mbeya, en Tanzanie, avant d'aller à Makerere University en Ouganda, où il a fait la première année de candidature en droit avant d'être appellé par son père à le rejoindre à Goma.

C'est dommage qu'un écrivain de la stature de Pierre Péan se laisse si gravement induire en erreur.

Albert Kisonga Mazakala

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