AQUISITION DE LA NATIONALITE CONGOLAISE:
L'ARGUMENT PUISSANT DE
ROLAIN MENA
OFFRE T'IL UNE ISSUE DE SORTIE A
VITAL KAMHERE?
La question de la nationalité congolaise ou plus précisément son octroi est devenue un sujet chaud qui ne cesse de couler tant d'encre.
Le sujet est d'une importance capitale. Célestin Nguya-Ndila Malengana, Professeur de Droit International à l'Université de Kinshasa et spécialiste du tracé des frontières nous avertit que
"depuis l'accession du Congo-Kinshasa à l'indépendance, des conflits opposent périodiquement dans l'Est les autochtones aux populations venues des pays voisins, en l'occurrence le Rwanda et
le Burundi. La nationalité a été chaque fois citée comme motif du rejet par les uns et comme objectif des revendications par les autres. Devenue l'enjeu majeur, elle a encore servi de
détonateur à la la crise que connait l'Etat congolais à partir de 1996...» (Célestin Nguya-Ndila Malengana, Cationalité et citoyenneté au Congo/Kinshasa, le cas du Kivu, l'Harmattan,
2001, page5.)
La question est donc de taille et elle est liée, actuellement au fonctionnement même des institutions de la république, puisque la
question de nationalité est épineuse au sommet de l'Etat. Depuis 1996 donc comme l'affirme l'auteur ci-haut cité, la guerre de la libération du Congo qui donne toutes les indications d'un pays
assiégé, violé et en voie de la balkanisation est devenue synonyme d'une guerre sur la nationalité congolaise. Quand bien même la CENI avait approuvé des candidatures de taille comme celle de
l'actuel président de la république, Joseph Kabila et de ses opposants électoraux, Vital Kamerhe et Léon Kengo wa Dondo, entre autres, la nationalité de ces trois candidats demeurent un sujet
qui a divisé les Congolais en camps opposés utilisant des termes péjoratifs comme "Collabos" et "Combattants."
Parmi ces combattants qui luttent pour la libération du Congo (que l'on doit débarrasser des intrus qui pillent nos richesses), il
y a bien notre compatriote, le combattant qui bénéficie d'une visibilité exceptionnelle, nous citons Rolain Mena. Hier, un haut cadre respecté de l'APARECO d'Honoré Ngbanda, l'homme a
virtuellement "Claqué la porte" à ce dernier. Tel est d'ailleurs le titre de l'audio visuel ci-dessus. Ce qui est surtout grave est le fait que certaines langues insistent
en accusant Rolain Mena d'un intrus et un étranger au même titre que celui à qui (oh ironie du sort!) Mr. Mena s'oppose et qu'il intime de quitter le pouvoir, Joseph Kabila. Pour
ces langues donc, si Kabila est ce Hyppolite Kanambe venant du Rwanda ou de la Tanzanie, Rolain Mena, lui, est du Congo Brazzaville qui n'a rien à avoir avec la situation socio-politique du
Congo Kinshasa pour laquelle ses filles et ses fils se battent.
S'adressant à Addy Loba de Congo Number One, Rolain Mena adresse le sérieux problème sur sa nationalité et ses origines en ces
termes:
«...Moi je n'ai pas de nationalité douteuse. Je suis Congolais...La nationalité congolaise ne se définit pas par sentiments, ne
s'octroie pas par amitiés...Les textes de la loi disent que c'est la constitution qui octroie la nationalité congolaise. Et que dit cette constitution? L'on pourra avoir la nationalité de deux
manières uniquement: par la naturalisation (y compris l'adoption qui est aussi une autre forme de naturalisation) ou par ses origines où l'un de vos parents ou vos deux parents vous donnent
l'une des ethnies qui composent le Congo.
Et moi, je suis Congolais d'origine puisque je suis Mukongo de par mon père...C'est mon père qui me donne cette "Congolité"
d'origine.
«Ma mère est née à Kenge dans le Bandundu, mais de père qui est Congolais de Brazza...Mon père a décidé que je suis du Congo
Kinshasa. Arrivé à la majorité, j'ai décidé pour la nationalité de mon père et de mon pays de naissance. Donc, je suis Congolais en toute légitimité...»
De ce qui précède, nous ne trouvons vraiment pas l'ambigüité dont on accuse Rolain Mena en ce qui concerne sa nationalité. D'ailleurs,
Rolain mena peut aussi évoquer l'argument du principal demeure à l'âge de maturité pour réclamer sa "Congolité."
Le droit international privé nous offre des scenarios du conflit des nationalités qui concourent à l'argument du principal demeure à
l'âge de maturité pour réclamer la nationalité.
1. Un
enfant né d'un ou des deux parents Congolais mais sur un sol étranger. (Deux nationalités jusqu'à l'âge adulte)
2. Un
enfant né d'un ou des deux parents étranger mais sur le sol Congolais. (Deux nationalités jusqu'à l'âge adulte)
Cas de la mère de Rolain Mena née à Kenge et qui devait aussi être une Congolaise, mais qui, à l'âge adulte a choisi la nationalité
de ses parents (Congo/Brazza)
3. Un
enfant dont l'un des parents est Congolais et l'autre étranger. (Deux nationalités jusqu'à l'âge adulte)
Le cas de Rolain Mena qui, de ses origines et de la nationalité de son père à l'âge adulte.
4. Un
enfant né en Belgique, par exemple, d'un père Congolais et d'une mère Française ou vice versa. (Trois nationalités jusqu'à l'âge adulte)
De ce qui précède, ne pas reconnaitre la nationalité congolaise à Rolain Mena est de la pure ignorance du droit international privé et,
plus, de la loi congolaise sur la nationalité. Le débat est clos ou, plus précisément, ceux qui ont soulevé ce débat devraient savoir qu'ils ont suscité un FAUX DEBAT qui devra être clos à
partir des arguments avancés par l'intéressé.
Une issue de sortie pour Vital Kamerhe?
Des quatre scenarios, lequel est applicable à Vital Kamerhe?
1. Né des parents Rwandais mais sur le sol (Zaïrois) Congolais?)
2. L'un de ses parents est-il Congolais, mais né au Rwanda?
3. L'un de ses parents est-il Rwandais mais né au Congo?
4. Né au Rwanda des parents Rwandais?
Jusqu'à présent, le document le plus plausible qui accuse Kamerhe d'être un sujet Rwandais est la publication de L'Œil du Patriote de
Candide Okeke du 7 septembre 2011 intitulé "Vital Kamerhe est Rwandais, les témoignages affluent."
La littérature est présentée en forme de témoignage de Roger Tshimanga Mukadi qui est né le 1er Février 1964, originaire du secteur de
Mutwayi, Territoire de Katenda, District de Tshilemge, dans le Kasaï Oriental.
Il cite Vital Kamerhe avoir été son élève à qui il avait donné cours à l’Institut Mulemba EDAP- ISP (Ecole d’Application de
l’Institut Supérieur Pédagogique)/ Mbuji-Mayi au Kasaï Oriental dans les années 1986-1987.
Quand bien même le document est exhaustif, il nous confirme simplement de Kamrhe être un sujet rwandais sans faire allusion des quatre
scenarios ci-haut qui peuvent donner une issue de sortie pour Kamerhe comme pour notre compatriote Rolain Mena.
N'oublions pas que Vital Kamerhe est fluent et parlent avec aisance, trop d'aisance même les 5 grandes langues du Congo (Français,
Kikongo, Tshiluba et Shwahili et Lingala), ce qui n'est pas ordinaire, car beaucoup des vrais Congolais d'origine ne parlent que la langue de leur région d'origine et la Lingala. Pour parler
les cinq langues comme Kamerhe le fait, il doit avoir grandi au Congo où il est soit né, soit venu de très bas-âge. Rappelons-nous de l'aventurier, violeur des femmes Congolaises, l'actuel
locataire de la CPI, Bosco Tangana qui se dit Congolais mais préfère s'exprimer en Kinyarwanda.
Loin de nous l'idée de nous présenter en avocat du diable, mais l'expérience de Rolain Mena et son histoire doit ouvrir certains yeux et
replacer le débat sur les origines de Vital Kamerhe sur un nouveau contexte. L'accuser d'être un sujet Rwandais c'est beau, mais cela ne suffit pas, car l'homme dispose d'un alibi solide.
Il parle les 5 langues du Congo; nous disons bien TOUTES LES CINQ LANGUES du Congo plus que beaucoup d'entre nous... SANS FAILLES!
Ce débat est donc rouvert. Nous voulons des preuves sur bases des 4 scenarios et le seul scenario qui doit placer Kamerhe sur la liste
des sujets Rwandais est celui selon lequel il est "Né au Rwanda des parents Rwandais". Dans d'autres scenarios, il pourra toujours appliquer la clause juridique du "principal
demeure à l'âge de la maturité pour réclamer une quelconque nationalité, y compris la nationalité Zaïroise/Congolaise."
Débattons à base des arguments juridiques et/ou valides.Qui pourra dire mieux?
Salomon Valaka
3 Avril 2013
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